Blépharoplastie : comment se déroule l’intervention étape par étape

Étape 1 : Accueil au bloc et marquage préopératoire

Après vérification du dossier et des dernières consignes (à jeun, arrêt du tabac, retrait des lentilles, etc.), le chirurgien réalise le marquage cutané en position assise. Cette étape est déterminante : elle permet de dessiner la future ligne d’incision dans les plis naturels des paupières supérieures, ou au ras des cils pour les paupières inférieures lorsque cette voie est indiquée. Le marquage tient compte de l’excès cutané, de la qualité de la peau, de la tonicité du muscle orbiculaire et de la présence de hernies graisseuses.

Étape 2 : Anesthésie et préparation du champ opératoire

Selon l’indication et le confort souhaité, l’intervention se déroule sous anesthésie locale pure, locale avec sédation ou anesthésie générale. Le visage est soigneusement désinfecté, les cils protégés, puis des champs stériles sont mis en place. L’utilisation d’une anesthésie locale adrénalinée limite le saignement et améliore la précision du geste.

Étape 3 : Incisions discrètes et respect des lignes naturelles

• Paupière supérieure : l’incision suit le pli palpébral naturel. Bien positionnée, elle devient quasi imperceptible après maturation cicatricielle
• Paupière inférieure : deux voies sont possibles. La voie transconjonctivale (à l’intérieur de la paupière) est privilégiée lorsqu’il existe des poches graisseuses sans excès de peau. La voie sous-ciliaire (au ras des cils) est choisie lorsqu’un redrapage cutané est nécessaire

Le Dr Vahedi privilégie des incisions fines, parfaitement adaptées à l’anatomie de chaque patient, afin de concilier efficacité et discrétion cicatricielle.

Étape 4 : Traitement ciblé des poches graisseuses et de l’excès cutané

L’objectif n’est pas de “vider” la paupière mais de rééquilibrer les volumes.

• Sur la paupière supérieure, il s’agit de retirer l’excès de peau mesuré, parfois un débord graisseux médial (interne), et de lisser subtilement le muscle orbiculaire si nécessaire
• Sur la paupière inférieure, le chirurgien traite les hernies graisseuses (poches) par repositionnement ou résection parcimonieuse. En cas de relâchement cutané, un redrapage délicat est effectué pour éviter toute tension et préserver la dynamique du regard

Cette phase est essentielle : elle conditionne le naturel du résultat. L’approche moderne consiste à conserver les tissus utiles et à repositionner plutôt qu’à retirer de façon systématique.

Étape 5 : Ajustements de la tension et symétrie

Avant la fermeture, le chirurgien vérifie la symétrie des deux côtés, la tonicité des paupières et la bonne répartition des volumes. En cas de laxité de la paupière inférieure, une canthopexie (geste de soutien au coin externe de l’œil) peut être associée pour sécuriser la position de la paupière et améliorer la définition du canthus latéral. Ces ajustements fins participent à un regard reposé, sans modification de la personnalité.

Étape 6 : Fermeture minutieuse et protection

La suture est réalisée avec des fils très fins (résorbables ou retirés vers J5-J7 selon les cas). Une colle biologique peut être utilisée en complément. Des compresses froides sont appliquées quelques minutes pour limiter l’œdème initial. Des collyres lubrifiants et une pommade cicatrisante sont généralement prescrits. L’intervention, ambulatoire, dure en moyenne 45 à 90 minutes selon les gestes réalisés et le nombre de paupières traitées.

Étape 7 : Immédiat post-opératoire encadré

Le patient reste en salle de repos le temps nécessaire, puis rentre à domicile le jour même avec des consignes claires : dormir la tête légèrement surélevée, appliquer du froid par intermittence, éviter l’effort et ne pas frotter les yeux. Les ecchymoses et l’œdème, attendus, diminuent progressivement. Le contrôle avec le chirurgien permet d’ajuster les soins et de vérifier l’évolution de la cicatrisation.

Focus sur les spécificités : paupières supérieures vs inférieures

• Supérieures : le bénéfice recherché est l’ouverture du regard et la disparition de la lourdeur palpébrale. Le secret réside dans une résection cutanée mesurée, pour conserver une fermeture palpébrale confortable et naturelle
• Inférieures : l’enjeu principal est le traitement des poches sans creuser la paupière. La voie transconjonctivale, quand elle est possible, évite une cicatrice cutanée visible et respecte le tonus de la paupière. En présence d’un excès cutané, la voie sous-ciliaire permet un redrapage contrôlé

Après l’intervention

Même si cet article est dédié au bloc opératoire, il est utile de rappeler que le retour à une vie sociale se fait en général en 10 à 15 jours, le temps que l’œdème se résorbe et que les bleus s’estompent. Les cicatrices, dissimulées dans les plis naturels, s’affinent sur plusieurs semaines; leur protection solaire est indispensable. Un suivi régulier complète la prise en charge pour sécuriser la cicatrisation et optimiser le résultat.

En conclusion

La blépharoplastie suit un parcours clair : marquage précis, anesthésie adaptée, incisions dissimulées, traitement raisonné des poches et de la peau, fermeture minutieuse , puis sortie le jour même avec un protocole de soins simple. Réalisée par un spécialiste du visage, elle permet de retrouver un regard frais et lumineux tout en respectant les traits.

La blépharoplastie moderne est une chirurgie de précision. La planification préopératoire, la mesure des tissus à retirer et les gestes de soutien (canthopexie, repositionnement des graisses) sont personnalisés. C’est cette exigence technique qui offre un résultat durable et discret, sans altérer l’expression. L’expertise du Dr Vahedi, centrée sur la chirurgie esthétique du visage, s’inscrit dans cette philosophie : un regard reposé, fidèle à votre identité, plutôt qu’un changement artificiel.