C’est quoi la chirurgie esthétique du visage ?

On assimile trop souvent la chirurgie esthétique à un besoin de nos sociétés modernes, celui de la quête du paraître avec cette chirurgie de convenance. C’est en grande partie faux.

D’abord, car la chirurgie esthétique a été décrite pour la première fois chez l’homme par les grecs, au VIIème siècle : c’était en l’occurrence une chirurgie de la gynécomastie, pour retirer du tissu mammaire à un homme dont la virilité était ainsi altérée en apparence.

Mais le véritable essor de la chirurgie esthétique en France, on le doit justement à la chirurgie maxillo-faciale, à la fin de la première guerre mondiale. C’est important de s’en rappeler, car j’en tire deux enseignements : dès le début, chirurgie reconstructrice, chirurgie esthétique et chirurgie maxillo-faciale sont intimement liées ; dès le début, la chirurgie esthétique du visage est là pour répondre à une souffrance, non seulement celle des soldats qu’on opérait, mais aussi la souffrance d’une société tout entière, avec ces Gueules Cassées qui symbolisaient une génération traumatisée.

Toutes proportions gardées, c’est cette souffrance que je continue à prendre en charge dans une intervention de chirurgie esthétique du visage. C’est presque paradoxal, parce que la chirurgie maxillo-faciale réparatrice est parfois une intervention urgente, subie, non désirée, là où une chirurgie du visage est toujours un acte voulu, volontaire, mûrement réfléchi. Certaines personnes ont peur de franchir le pas, par peur de paraître futiles ou superficielles, alors que c’est souvent tout le contraire.

Cette souffrance interne que ressentent beaucoup de candidats à la chirurgie est profonde, légitime, et elle témoigne souvent d’une sensibilité accrue dans leur vie affective, professionnelle ou sociale.

C’est mon travail de chirurgien esthétique d’y répondre, et c’est pourquoi j’estime qu’il est important de bien comprendre les besoins « intimes » du patient, sa souffrance profonde, pour y répondre le mieux possible.

Les indications de la chirurgie esthétique du visage

Je conseille la chirurgie du visage dans deux grandes indications précises.

Corriger des imperfections constitutives

Il s’agit le plus souvent d’anomalies congénitales ou héréditaires, donnant des contours peu harmonieux ou disgracieux, portant sur la face ou le profil d’un visage.

Les principales indications sont :

• Rhinoplastie ou chirurgie du nez
• Génioplastie ou chirurgie du menton
• Otoplastie ou chirurgie des oreilles

Corriger des imperfections acquises

Il s’agit alors le plus souvent de corriger les effets du vieillissement sur le visage, comme les rides, les ptoses des tissus, les modifications de volumes :

• Le lifting a pour but de retendre les tissus en cas d’affaissement marqué, en réséquant l’excédent cutané. Il peut être complet (lifting cervico-facial ou LCF) ou partiel (lifting malaire, lifting frontal, lifting temporal, blépharoplastie, lifting du sourcil…).
• Le lipofilling a pour but de recréer des volumes, en greffant la propre greffe du patient. Des techniques plus millimétrées comme le nanolipofilling permettent de traiter des cernes.

J’analyse toujours le visage dans son ensemble, au repos (analyse statique), dans ses expressions (analyse dynamique), de manière globale (de face et de profil) et par zones.Je peux ainsi traiter plus spécifiquement un vieillissement du regard ou du sourire, sans oublier les lèvres.

Pour rajeunir un regard par exemple, je combine des techniques de lifting temporal et de nano lipofilling.

Pour traiter des rides, je peux aussi associer un acte chirurgical et un acte médical de comblement des rides.

Cette prise en charge sur-mesure suppose une analyse parfaite des symptômes, et une écoute parfaite des besoins et des attentes du patient.

Toutes les solutions de la chirurgie du visage

• Blépharoplastie : chirurgie des paupières ou plastie palpébrale, pour rajeunir le regard.
• Blépharoplastie d’addition : chirurgie des paupières pour redonner du volume et rajeunir des cernes creux.
• Blépharoplastie inférieure :chirurgie des paupières du bas ou plastie palpébrale inférieure.
• Blépharoplastie supérieure :chirurgie des paupières du haut ou plastie palpébrale supérieure, pour rajeunir le regard et le haut du visage.
• Pinch blépharoplastie :chirurgie des paupières du bas pour supprimer des rides, avec une chirurgie peu invasive.
• Chirurgie orthognathique : chirurgie des mâchoires.
• Rhinoplastie : chirurgie du nez
• Génioplastie : chirurgie du menton ou mentoplastie – plastie du menton, pour restaurer les dysharmonies du menton
• Liposuccion du double menton
• Bichectomie : chirurgie des joues, pour retirer un excès graisseux sur un visage trop rond.
• Lipofilling du visage : greffe de la propre graisse du patient dans une autre zone, pour redonner des volumes absents ou perdus.
• Nano lipofilling :correction des cernes pigmentés.
• Lifting : chirurgie pour retendre la peau, le muscle SMAS et réséquer l’excédent cutané
• Chirurgie des cernes par lifting malaire
• Lifting temporal : lifting partiel du haut du visage.
• Lifting de la lèvre supérieure – Lip Lift
• Mini lift
• Otoplastie :chirurgie esthétique des oreilles, par exemple sur des oreilles décollées.
• Ovale du visage
• Pommettes

Quand faire une chirurgie plastique du visage ?

La réponse est simple, dès qu’on est prêt.

Une otoplastie des oreilles décollées peut même s’envisager sur des enfants de 7 ans si les parents sont prêts… et le patient tout autant.

Comme chirurgien, je passe toujours un certain temps à comprendre votre besoin « intime », qui n’est pas forcément le motif de consultation principal (« chief complaint »).

Un jeune patient peut venir consulter pour une bosse nasale à opérer, alors que sa demande est intime est qu’il trouve son visage trop acéré… et que son menton en est peut être aussi responsable (progénie).

Un patient plus mature peut venir consulter pour un sillon naso-génien, parce qu’il trouve son visage fatigué… ce qui est peut-être dû aussi à un affaissement malaire ou de l’ovale du visage.

Pour répondre au mieux à un patient, je dois donc comprendre son désir, son besoin, sa gêne et ses attentes.

Comment commence une chirurgie du visage ?

Avant même l’acte opératoire, l’étape de la consultation préalable de chirurgie esthétique est fondamentale.

J’établis un diagnostic

Je réalise toujours une à deux consultations avant toute chirurgie du visage, au minimum 15 jours avant l’opération : c’est une obligation légale.

J’effectue un double examen, médical et esthétique en vous interrogeant sur le pourquoi ?

Je vérifie que cette demande soit objectivée et réfléchie.

Je propose une solution

Je vous propose alors les différentes solutions, avec leurs avantages, leurs inconvénients, les éventuels risques, le déroulé, la convalescence.

J’insiste toujours sur le rendu, en visant à conserver ce qui fait votre identité, pour un résultat à la fois harmonieux et naturel.

Mon geste sera parfaitement réussi si personne n’en devine les traces en vous voyant !

Je réalise des photos médicales pour illustrer ce qui est faisable : il est toujours important qu’un patient comprenne les limites de la chirurgie, pour ne pas nourrir des envies parfois déraisonnables.

Je vérifie l’absence de contre-indications et je vous détaille les précautions avant.

J’établis un devis.

C’est ensuite au patient de prendre sa décision, avec un consentement éclairé. Toutes les questions sont les bienvenues avec un principe : il n’y a jamais de questions idiotes. C’est à moi d’être suffisamment pédagogue et clair, pour établir entre nous une relation de confiance.

Est-ce que c’est douloureux la chirurgie du visage ?

Dans le choix des techniques et dans les suites post-opératoires, je prends toujours en charge l’éventuelle douleur du patient.

L’évolution des techniques chirurgicales permet aujourd’hui de proposer des actes de mieux en mieux supportés, où les antalgiques de classe I (paracétamol) suffisent le plus souvent.

Un lifting cervico-facial aujourd’hui n’a plus rien à voir dans ses suites avec celui qu’on faisait dans les années 2000.

Quels sont les effets secondaires ?

Tout va dépendre des chirurgies mais mon objectif va être à chaque fois de les limiter le plus possible, avec un double but :

• limiter l’inflammation post opératoire, qui peut être source de petites douleurs ;
• limiter l’éviction sociale, pour que vous puissiez retrouver au plus vite une vie normale.

Car c’est bien le but de toute chirurgie du visage : retrouver au plus vite confiance en soi et du plaisir, à travers aussi le regard des autres.